EN BREF I LA SAINT-RÉGIS SE CONFIE AU RÉALISATEUR ANDRÉ DESROCHERS | 29 JUILLET 2020

Raconter le passé, le présent et le futur d’une rivière dont personne ne sait comment elle est née. C’est le défi qu’a relevé le réalisateur-producteur André Desrochers dans son documentaire intitulé, Une journée au coeur de la Saint-Régis.

Il a réalisé le projet pour la Société de conservation et d’aménagement des bassins versants de la zone Châteauguay (SCABRIC) dans le cadre du mois de l’eau en juin dernier. La rivière coule sur 19 kilomètres entre Saint-Isidore, Sainte-Catherine et Saint-Constant.

M. Desrochers a fait parler la Saint-Régis en transmettant, dans un premier temps, par le biais de sa caméra, les problèmes de la rivière.

“La qualité de mon eau s’est vue passablement diminuée depuis l’arrivée des humains et des entreprises en périphérie de mes rives”, se plaint la rivière. Plus loin, elle confie au réalisateur: ” Étalement urbain oblige, je dois vous quitter quelques instants pour m’engloutir dans le noir ponceau sous l’autoroute 30.”

Ce court métrage fait également ressortir les initiatives que prennent les autorités locales et régionales pour améliorer le sort de la rivière.

Sylvain Payant, maire de la municipalité de Saint-Isidore, a noté qu’avant les terres agricoles n’étaient pas drainées, mais que maintenant elles le sont doublement. “Ce qui fait un apport beaucoup plus rapide d’eau qui se dirige vers la Saint-Régis, a-t-il spécifié. Donc le but, c’est de trouver des solutions pour améliorer cette situation. On doit faire des nettoyages plus rapides, plus fréquents, faire des bassins de rétention ou rediriger comme autrefois, une partie d’eau vers la 14. C’est l’étude qui est présentement en marche”.

Josiane Alarie, chargée de projet à la SCABRIC, a fait état de l’existence d’un projet pour accompagner les agriculteurs dans la mise en place de pratiques agroenvironnementales. Elle a cité des exemples comme les cultures de couverture, les cultures intercalaires, les bandes riveraines élargies, etc.

Quant à Pierre Laprise, chargé de projet Cours d’eau à la Municipalité régionale de comté (MRC) de Roussillon, il a souligné que la Ville de Sainte-Catherine a un projet ambitieux contre l’érosion. L’objectif est d’empêcher que la rivière se creuse et de protéger ses berges menacées par l’érosion.

Polluée, malmenée, malgré tout je demeure toujours indispensable, primordiale, voire essentielle pour la santé de l’écosystème du bassin versant de la région”, enseigne la rivière Saint-Régis aux humains.

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Journaliste-reporter- Frédéric Hountondji
Caméraman- Maxime Lussier
Monteur- Guillaume Pimparé
Productrice- Chantal Bédard